• Nativité de saint Jean-Baptiste « Prophète du Très-Haut »

     

    Saint Jean est figuré par Isaïe et Jérémie; mieux qu'eux encore, il fut consacré dès le sein de sa mère pour annoncer Jésus et préparer les âmes à sa venue.

     

    L'Évangile nous retrace les prodiges qui marquèrent sa naissance. Zacharie impose à son enfant le nom que Dieu lui-même, par son ange, lui a indiqué, et aussitôt il recouvre la voix qu'il avait perdue, et rempli de l'Esprit-Saint, il prédit les grandeurs de son fils: « Il marchera devant le Seigneur pour lui préparer les voies, pour donner à son peuple la connaissance du salut ».

     

    L'ange Gabriel avait annoncé à Zacharie que beaucoup se réjouiraient de la naissance de son fils; c'était en effet comme l'aurore du salut, et c'est cela encore que chaque année l'Église nous invite à célébrer aujourd'hui.

    Elle a fait de la Nativité de saint Jean-Baptiste une Noël d'été, prélude de la naissance du Sauveur et tout entière orientée vers elle. A travers le Précurseur, c'est déjà le Sauveur lui-même dont elle salue la venue, et la joie à laquelle elle nous convie, c'est celle qui remplit nos âmes à la pensée que « le Seigneur, Dieu d’Israël a visité et racheté son peuple ».

    Le choix, comme épître de la messe, d'un texte prophétique qui vise davantage encore la mission du Sauveur que celle du Précurseur dit bien aussi que c'est le même mystère de l'apparition du salut que l'Église célèbre dans les deux fêtes.

    Saint Augustin a vu également dans les situations respectives du 24 juin et du 25 décembre un symbole d'un rapport essentiel entre les deux fêtes: la naissance de saint Jean se célèbre au moment où les jours commencent à diminuer et celle de Jésus au moment où ils s'allongent: image de l'humilité du Précurseur qui s'efface devant Celui qu'il annonce et dont l'influence ne fera que grandir: « Il faut qu'Il croisse et que moi je diminue ».

    « Parmi les fils de la femme, il n'en est pas levé de plus grand que Jean-Baptiste, » a dit Notre-Seigneur. On comprend que la Nativité de saint Jean-Baptiste ait pris tant de relief. On y célébrait trois messes comme à Noël et c'était fête chômée.

    Les feux de la Saint-Jean, allumés sur les hauteurs, complétaient la solennité liturgique en soulignant le symbole de la lumière qui parait dans la nuit. Le culte de saint Jean-Baptiste était devenu très populaire: nombreuses sont les églises qui lui étaient dédiées, et les parents aimaient à donner son nom à leurs enfants.

    Le nom de saint Jean-Baptiste est inscrit au canon de la messe.


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